Le JPEG (ou JPG) est un format de compression numérique d’une image fixe. Cette extension qui existe depuis les années 90 est maintenant la plus connue du grand public. Ce format permet à l’image d’être compressée avec des pertes plus ou moins importantes suivant la compression demandée, mais de façon irréversible.

 

Dans le menu de vos reflex, vous avez plusieurs modes d’enregistrement sur la carte mémoire qui vous sont proposés :

 

D’abord, en mode JPEG du plus élevé au plus faible. Le mode le plus faible vous servira pendant vos prises de vues en rafale pour un enregistrement plus rapide sur la carte.

Le mode de compression le plus élevé est suffisant pour des corrections ou traitements succincts. Par contre, si vous deviez récupérer des zones cramées ou à l’inverse trop sombres, oubliez ! Vous allez droit dans le mur et fabriquerez de la purée de pixels.

 

Même en qualité maximum, le JPEG est toujours compressé de manière destructive. Il y a perte de données, ce qui rend plus délicate toute manipulation sur le fichier. Ce n’est quand même pas l’aspect le plus important, d’autant qu’en compression très faible les pertes sont minimes. Il faut quand même en tenir compte et régler son boîtier en compression minimale (qualité maximum).

 

Il existe un format d’enregistrement que vous allez pouvoir programmer dans votre menu en plus du format JPEG. Il s’agit du format RAW qui se prononce « rô » en anglais. L'extension de son fichier est .CR2 en Canon ou .NRW en Nikon. Il s’agit en fait qu’un fichier brut, comme l’était le négatif en argentique.

L'information sur la luminosité est codée en 12 bits (68,8 milliards de couleurs), 14 bits (4,4 billions de couleurs) ou même pour certains boîtiers en 16 bits (281,5 billions de couleurs).

 

Mais à quoi servent toutes ces couleurs que nos yeux ne sauraient voir ?

 

Lorsque l'on retravaille une image dans un logiciel de retouche, toute action est génératrice de pertes et avoir plus de couleurs à notre disposition est alors indispensable pour limiter les dégâts.

Ensuite, bien sûr, on finalisera en 8 bits (JPEG ou en Tiff-8 bits) pour en diminuer la taille, parce que nos actuels écrans (32bits), les imprimantes et les tireuses sont incapables de restituer une telle richesse de couleurs. Du moins pour le moment...

Mais à quoi bon ! De toute façon notre œil qui ne reçoit qu’un peu plus de 2 millions de couleurs ne pourra en profiter !

 

Le premier inconvénient de ce fichier est qu’il n’est lisible et traitable sur l’ordinateur qu’avec des logiciels spécifiques. Certains sont gratuits (GIMP par exemple) et d’autres payants (Camera raw avec Photoshop ou Lightroom ou le logiciel fourni avec le boîtier).

Le deuxième, est le poids important du fichier, qui implique un temps d’enregistrement conséquent sur la carte mémoire. C’est pour cette raison que je vous préconisais une carte mémoire avec une écriture rapide. Si ce n’est pas le cas, la mémoire vive de votre reflex va être rapidement saturée. Elle bloquera temporairement le mode rafale de votre APN pendant l’écriture des fichiers sur la carte.

Une situation très désagréable pendant une action sportive ou un évènement important à ne pas manquer…

Les avantages font oublier les inconvénients. Comme il s’agit d’un fichier brut, la qualité de l’image est nettement supérieure. On peut également y travailler la netteté et la diminution du bruit numérique très facilement.

Le logiciel de conversion Camera Raw (ou celui qui est vendu avec le boîtier) permet de manipuler beaucoup de paramètres avec plus de souplesse, et modifier ainsi jusqu’à la balance des blancs.

 

Des transformations importantes de données, comme l'augmentation de l'exposition d'une photo sous-exposée de manière significative.

Il n’est pas question d’entrer dans les détails de ce fichier qui ouvre tellement de portes en photographie qu’il faudrait un livre entier pour en venir à bout.

Pour le moment, il était bon que vous sachiez que ce fichier existe, et qu’il serait préférable que vous ayez programmé ce mode pour ne rien regretter. Je m’explique :

 

Il nous arrive tous de faire LA photo. Celle qui sort du lot et que nous aimerions travailler un peu plus afin de la finaliser et qui nous permettra de l’agrandir.

Cette photo en JPEG comprend une belle zone d’ombre à éclaircir un peu. En JPEG, si j’éclaircis cette zone, elle fera apparaître beaucoup de bruit numérique et la couleur sera peu esthétique…

Et, vous avez aussi une petite zone cramée qui rendrait mieux avec des détails. Le problème est qu’en JPEG, on a beau assombrir un peu pour tenter de récupérer les hautes lumières brûlées, on obtient un gris clair faute d’informations dans le fichier.

 

Conclusion : Avec le format RAW, on récupère les détails sans que le blanc ne se transforme en gris. Et, il devient facile d’éclaircir les noirs en réduisant le bruit numérique. Je vous conseillerai aussi de programmer votre APN en RAW+JPEG afin d'avoir déjà une version lisible de votre fichier. Il vous suffira de prévoir une carte mémoire avec un peu plus de capacité.

 

Ce traitement peut permettre de récupérer les détails des nuages

et des vieilles pierres.