MISE AU POINT & OUVERTURE
La mise au point ou MAP
Faire la mise au point consiste à positionner les différentes lentilles du système optique pour qu’un point choisi du sujet procure une image bien nette sur le capteur.
La MAP peut se faire à la main en déplaçant une bague de réglage, mais les boîtiers modernes disposent tous d’un système autofocus (AF) souvent très performant. L’AF s’effectue en appuyant sur le déclencheur à mi-course.
Dans le viseur, sont dessinés plusieurs petits points ou carrés appelés collimateurs. Il est possible de sélectionner l’un de ces collimateurs sur lequel l’appareil effectuera une MAP encore plus précise (pour la macro photographie par exemple). Chaque marque a ses réglages, je vous conseille de lire le manuel d'utilisation pour obtenir cette option. Si vous débutez, laissez tous les collimateurs faire la mise au point.
Bon à savoir : Il est facile (et même souhaitable) de mémoriser votre MAP sur un sujet en laissant votre doigt appuyé à mi-course sur le déclencheur et vous pouvez ainsi recadrer tout à loisir (pour excentrer un sujet par exemple).
L’ouverture (représentée par f/)
Le diaphragme est un ensemble de lames métalliques mobiles formant un trou de forme quasi circulaire, dont le diamètre est appelé ouverture. La quantité de lumière reçue par le capteur dépend de cette ouverture.
Il faut bien saisir que plus le chiffre est petit, plus l’ouverture est grande :
Grande ouverture (ex : f/2)
Ouverture moyenne (ex : f/5,6)
Petite ouverture (ex : f/16)
En général, vous trouvez les valeurs maximales et minimales d’ouverture sur tous les objectifs. Ce sont ces ouvertures qui vont déterminer votre profondeur de champ (PDC).
La PDC correspond à l'étendue de la zone de netteté de la photographie. Une faible profondeur de champ (f/1,8 par exemple) engendrera un cliché dont la netteté s'étendra à quelques millimètres (avec une longue focale) ou centimètres suivant la distance de prise de vues. Idéal lorsque l'arrière-plan est trop chargé.
On cible ainsi le sujet principal et tout ce qui est devant ou derrière devient flou. Une grande profondeur de champ (f/22 par exemple) est idéale pour prendre en photo un paysage, des monuments et tout ce qui l’entoure.
Ouverture f/1.8 - Le sujet est bien isolé, parce que les tours sont très floues
Ouverture f/5.6 - Le sujet est moins isolé, les tours sont à peine floues
Ouverture f/9 - Le sujet n'est plus du tout isolé, les tours sont nettes et le fond commence à apparaître
Sachez, que par rapport à la mise au point, la profondeur de champ se répartit à peu près à raison de 1/3 à l’avant du point et 2/3 à l’arrière. Et, que la profondeur de champ varie aussi avec la focale de l'objectif utilisé, plus la focale est grande, plus la profondeur de champ est faible.
Pour gérer la profondeur de champ : Lire dans le viseur le temps d’exposition déterminé par le reflex pour obtenir la bonne exposition. Ce temps devra être suffisant pour éviter que les mouvements du photographe ou du sujet n’entraînent un flou de bougé.
La "vitesse" doit être au moins égale à la focale montée. Exemple : à une focale de 100 mm on prendra une "vitesse" d’au moins 1/100 s, c’est-à-dire 1/125 s ou supérieur. Si ce n’est pas le cas, on doit augmenter la "vitesse" (diminuer le temps d’exposition ou augmenter la sensibilité) : d’abord en ouvrant davantage le diaphragme, puis en augmentant la sensibilité (sans excès pour ne pas trop détériorer l’image). Et en dernier recours vous devrez utiliser le flash intégré.
On voit là tout l’intérêt de disposer d’objectifs "lumineux", c’est-à-dire de grande ouverture maximale, lorsque la lumière vient à manquer. Cela évite la montée en sensibilité et donc l’apparition du bruit.